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L'encours de la dette de l'Etat français

Achevé de rédiger le 18/12/2022

Indicateur macro-économique - Encours de la dette négociable de l’Etat français

Lecture Good Value for Money de l’indice et de son évolution

Version au 18 décembre 2022

 

Définition

  • L’Etat, pour financer son déficit, est obligé de recourir à l’emprunt. La dette de l’Etat se définit donc comme l’ensemble des emprunts effectués par l’Etat pour financer son déficit. L’encours de la dette de l’Etat correspond au montant total des emprunts et résulte de l’accumulation des déficits.

 

  • Le déficit budgétaire est un flux, c'est-à-dire une donnée économique mesurée au cours d’une période. L’encours de la dette est un stock, c'est-à-dire une donnée économique mesurée à un instant donné. Ces deux données sont liées, puisque le flux de déficit budgétaire vient alimenter chaque année l’encours de la dette de l’Etat.

 

  • La dette publique correspond à la dette de l’ensemble des administrations publiques :
    • l’Etat,
    • les Collectivités locales et territoriales,
    • la Sécurité Sociale (branches maladie, arrêt de travail, maternité, retraite…).

 

Situation à date

  • Avec la guerre en Ukraine et l’explosion des prix de l’énergie, l’Etat français a mis en œuvre des mesures de soutien en la matière qui ont pesé sur les finances publiques.
  • En conséquence, l’encours de la dette négociable de l’Etat français est monté à 2 267 Md€ fin novembre 2022, soit une hausse de 122 Md€ depuis début 2022.
  • Durée de vie moyenne de la dette fin novembre 2022 : 8 ans et 224 jours.

 

Bilan 2021

  • Montée de la dette de l’Etat à 2 145 Md€, soit une hausse de 144 Md€ depuis début 2021, l’explosion de la dette étant toujours due aux mesures publiques de soutien à l’économie dans le cadre de l’épidémie de covid-19.
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2021 : 8 ans et 160 jours.

 

Bilan 2020

  • Montée de la dette de l’Etat à 2 001 Md€, soit une hausse de 178 Md€ depuis début 2020, cette explosion de la dette étant principalement due aux décisions prises par le Gouvernement dans le cadre de la crise du covid-19 : confinements de l’activité, mise en chômage partiel de bon nombre de salariés, décisions d’indemnisation de certaines professions…
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2020 : 8 ans et 73 jours.

 

Bilan 2019

  • Montée de la dette de l’Etat à 1 823 Md€, soit une hausse de 67 Md€ proche de celle déjà constatée en 2018 (+ 70 Md€).
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2019 : 8 ans et 63 jours.

 

Bilan 2018

  • Montée de la dette de l’Etat à 1 756 Md€, soit une hausse de 70 Md€. Accélération de la dérive du montant de la dette par rapport aux exercices antérieurs : + 65 Md€ en 2017 et + 45 Md€ en 2016.
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2018 : 7 ans et 336 jours.

 

Bilan 2017

  • Montée de la dette de l’Etat à 1 686 Md€, soit une hausse de 65 Md€ sur l’exercice dans un contexte où les taux moyens 2017 ont été supérieurs à ceux 2016, alors même que la dette de l’Etat ne cesse de s’enfoncer.
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2017 : 7 ans et 296 jours.

 

Bilan 2016

  • Montée de la dette de l’Etat à 1 621 Md€, soit une hausse limitée à 45 Md€ sur l’exercice similaire à celle de 2015, dans un contexte de taux d’intérêts toujours très bas.
  • Durée de vie moyenne de la dette fin 2016 : 7 ans et 195 jours.

 

Bilan 2015

  • Montée de la dette de l’Etat à 1 576 Md€, soit une hausse limitée à 48 Md€ sur l’exercice grâce à la baisse des taux d’intérêts.

 

Bilan 2014

  • En se situant à 71 Md€ en 2014, la dérive de l’encours de la dette négociable de l’Etat français a été identique à celle constatée en 2013.

 

  • Au 31 décembre 2014, l’encours nominal de la dette négociable de l’Etat français est de 1 528 Md€.

 

Bilan 2013

  • Au 31 décembre 2013, l’encours nominal de la dette négociable de l’Etat français a augmenté de 71 milliards d’euros depuis le 31 décembre 2012, en passant respectivement :
    • de 1 386 milliards d’euros fin 2012,
    • à 1 457 milliards d’euros fin 2013.

 

  • L’Etat français a été fortement aidé en 2013 par le niveau particulièrement bas des taux d’intérêt (fin 2013, le niveau de l’OAT à 10 ans n’était que de 2,50 %) ; cette situation a permis de limiter le gonflement du montant de la dette simplement dû à la capitalisation des intérêts.

 

  • Au-delà de la capitalisation des intérêts de la dette, l’encours nominal de la dette de l’Etat s’accroît naturellement en raison du déficit public qui reste particulièrement élevé.

 

Rédigé par Cyrille Chartier-Kastler

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