News Assurances

Article

Benchmark 2022 Good Value for Money des frais facturés au sein des unités de compte

Achevé de rédiger le 10/08/2022

Un épargnant qui investit sur des unités de compte dans un contrat multisupport supporte annuellement au minimum les deux natures de frais suivantes qui s’additionnent :

  • les frais de gestion du contrat d’assurance-vie applicables aux unités de compte :
    • Ces frais sont évalués par Good Value for Money en 2022 à 0,80 % par an en moyenne ;
    • Ils peuvent varier selon la nature des supports, notamment sur les supports immobiliers de type SCPI pour lesquels ils sont nettement plus élevés ;
    • Leur prélèvement est réalisé par l’assureur-vie ; il donne lieu à une réduction du nombre de parts de chacune des unités des compte détenues par le client sur son contrat ; selon les contrats, le prélèvement des frais de gestion sur UC peut être annuel, trimestriel, mensuel, voire quotidien ;
  • les frais de gestion internes aux unités de compte :
    • Ces frais intègrent plusieurs éléments :
      • la rémunération du gérant d’actifs pour la gestion des supports financiers (UC) dont il a la charge dans le respect du cahier des charges du support (par exemple : gestion profilée modérée avec un tunnel de performance de + 5 % à - 5 %), cette rémunération intégrant les travaux de recherche et développement que la société de gestion réalise,
      • les rétrocessions reversées par le gérant d’actifs au distributeur du contrat et/ou à la société d’assurance-vie, en sachant que l’information sur le niveau des rétrocessions ainsi retournées à la distribution est désormais communiquée par les assureurs et leurs distributeurs,
      • des éventuelles commissions de « surperformance » financière de la société de gestion, en étant conscient que la notion de « surperformance » a parfois un caractère un peu baroque,
      • la marge de la société de gestion.
    • Les frais fixes « de base » prélevés par le gérant d’actifs sont indiqués dans les documents légaux (DICI) de chaque support. Mais dans la réalité, les frais effectivement prélevés, à savoir les frais courants sont presque toujours plus élevés que les frais fixes en raison des frais de transaction d’une part, ainsi que des commissions dites de « surperformance ».

 

Attention, car les « vrais frais » supportés par l’épargnant dans son contrat d’assurance-vie multisupport au sein de ses unités de compte sont les frais de gestion courants. Ces frais, pourtant bien réels sont dans la pratique peu visibles par le client, car ils agissent sur la moindre valorisation des parts d’unités de compte.

 

Notons, par ailleurs que pour une même unité de compte, par exemple un support « Actions France Grandes Capitalisations », votre assureur-vie a le choix entre trois natures de parts :

  • une part patrimoniale :
    • Ce sont les parts les plus usuelles en assurance-vie.
    • Leurs frais courants intègrent le reversement d’une rétrocession à votre assureur-vie et/ou à son distributeur. Plus la rétrocession souhaitée est importante, plus les frais courants facturés sont élevés.
    • Ce sont les parts supportant les frais courants les plus élevés.
  • une part « sans rétrocession », encore dénommée « clean share » :
    • Ce type de part commence à apparaître dans certains contrats d’assurance-vie.
    • Afin d’éviter tout conflit d’intérêt de la part du distributeur, ces parts ne prévoient aucun versement de rétrocession.
    • Ces parts sont logiquement moins chargées en frais que les parts patrimoniales.
  • une part indicielle :
    • Les parts indicielles sont apparues avec la montée en puissance des trackers, ou ETF.
    • Le principe de ces parts est qu’elles fonctionnent à 100 % en gestion passive ; c’est un ordinateur qui passe en temps réel des ordres sur les marchés financiers afin de répliquer un indice.
    • En raison de l’attrait des épargnants pour ce type de parts, celles-ci se sont fortement développées. Good Value for Money attire l’attention du lecteur sur le fait qu’il existe désormais des parts indicielles davantage chargées que des simples trackers.
    • Les parts indicielles sont les moins chargées en frais pour les épargnants.

 

Voici un extrait du benchmark réalisé par le site Good Value for Money en 2022 :

 

  • Actions France Grandes Capitalisations
    • Parts patrimoniales « classiques »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 1,65 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 1,86 %
    • Parts sans rétrocession dites « clean share »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,94 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 1,02 %
    • Parts indicielles, y compris trackers ou ETF
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,31 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 0,35 %

 

  • Obligations Europe Moyen Long Terme
    • Parts patrimoniales « classiques »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,95 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 1,04 %
    • Parts sans rétrocession dites « clean share »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,51 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 0,56 %
    • Parts indicielles, y compris trackers ou ETF
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,14 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 0,16 %

 

  • Gestion profilée Modérée International
    • Parts patrimoniales « classiques »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 1,48 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 1,96 %
    • Parts sans rétrocession dites « clean share »
      • Frais de gestion fixes internes moyens : 0,73 %
      • Frais de gestion courants internes moyens : 0,99 %

 

Cyrille Chartier-Kastler

Fondateur de Good Value for Money

 

Rédigé par Cyrille Chartier-Kastler

La présente documentation est la propriété exclusive de GVfM. Elle a pour objectif d'aider l'internaute dans sa compréhension des offres et des mécanismes de services financiers, ainsi qu'à contribuer à l'éclairer dans sa démarche de choix. Toute reproduction, représentation, diffusion ou rediffusion, en totalité ou partie, du contenu du site (textes, images, vidéos, extraits sonores…), sur quelque support ou par tout procédé que ce soit (notamment par voie de caching, framing) de même que toute vente, revente, retransmission ou mise à disposition de tiers de quelque manière que ce soit sont interdites. Le non-respect de cette interdiction constitue une contrefaçon susceptible d'engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur.